Ce chantier réalisé pour le compte du Syndicat mixte des Transports Artois-Gohelle est spectaculaire mais il n’impacte pas directement la ville d’Hénin-Beaumont. La construction de cet ouvrage d’art n’est pas visible à l’œil nu par les nombreux riverains et automobilistes. Il passerait presque inaperçu… et pourtant, il en impose!
Rappelons d’abord le principe. Sur la parcours de la Bulle 1, le tracé de la voie dédiée (en provenance du terminus Noyelles-Godault Europe) traverse la départementale (au niveau du carrefour Schweitzer) avant de rejoindre le quartier de la gare d’Hénin-Beaumont et de poursuivre son chemin.
Ce début de parcours évite les flux de circulation trop importants de l’ex-RN mais cela présupposait la création d’un ouvrage d’art au-dessus des voies de chemin de fer. Pas d’autre alternative possible.
Le chantier de ce pont spécial « BHNS » est en cours. La maitrise d’œuvre est assurée par Bouygues. La première priorité a consisté à sécuriser la voie de chemin de fer. On parle ici de la ligne Lille-Lens, via Hénin, une des plus importantes en termes de trafic voyageurs de la Région des Hauts de France. Le principe de hautes grilles métalliques renforcées a été retenu, coulées dans le béton (voir ci-dessous).
Le dispositif en place le restera jusqu’à la fin effective du chantier (début 2019). De chaque côté de l’emprise SNCF, les assises en béton sont en cours de construction. Elles supporteront la voie dédiée à proprement parler ainsi que l’armature métallique qui supportera l’ensemble. Trois piles principales en béton sont prévues dans le dispositif.
L’accès des bus sur la voie montante vers le haut du pont est en cours de constitution.
Les voies d’accès
Les pentes d’accès vers le sommet de l’ouvrage d’art ne sont pas réalisées avec les remblais de terre du site existant. Ce sont des centaines de m3 de craie qui sont amenés et disposés par couches successives.Avant d’engager cette phase, la texture du sol existant a été renforcée.
Tous les cinquante centimètres, un treillis métallique est installé dans le sens de la largeur qui est ensuite accroché aux parois en béton préfabriqué qui composent les parois. Cela assure la solidité de l’ensemble.
Une fois l’opération effectuée, une nouvelle couche est disposée et ainsi de suite jusqu’au niveau de la future voirie. Au fur et à mesure que les couches prennent de la hauteur, les parois sont elles aussi élevées et fixées. Du travail de précision. Sur les grilles, on distingue les crochets qui retiennent les éléments entre eux.
L’armature métallique se met en place
Sur la première pile – terminée – les premières poutres métalliques ont été installées cette semaine.
D’autres suivront, au mois de juillet notamment. 38 tonnes de poids pour chacune d’entre-elles. Cela donne une idée de l’importance des assises en place. Dans un second temps, les poutres suivantes feront le lien avec la deuxième pile qui constitue un petit chef d’oeuvre de technique.
Courant juillet, dans la mesure où la troisième pile en cours de montage sera achevée, l’opération principale interviendra à savoir, la pose des traverses qui enjamberont effectivement la voie ferrée. A défaut ensuite de pouvoir rouler dessus, on aura une idée très précise du volume de l’ouvrage d’art dans l’espace.
Plus d’infos sur le site BULLES-TADAO.fr
Les référents du Syndicat mixte Artois-Gohelle sur le secteur:
– Cherazade Zirar au 06 83 98 67 75 ou Maxime Fache au 07 89 31 87 02.