Le financement du projet Bulles
Qui a-t-il à financer ?
Le projet Bulles compte 6 lignes de bus à haut niveau de services. La mise en œuvre de ces dernières implique un investissement qui va bien au-delà des travaux d’aménagements et de voiries. En effet, la construction de couloirs bus, la réalisation d’aménagements urbains ou l’achat de nouveaux bus ne sont que les parties les plus visibles du projet. De nombreux autres aspects du projet ont ou vont nécessiter beaucoup de travail et d’investissement :
- Les aménagements ont demandé un gros travail d’études en amont pour arriver à des solutions qui conviennent tant à l’exploitation du réseau de bus qu’aux souhaits de dessertes des communes traversées,
- L’achat de nouveaux bus, plus confortables et moins polluants va de pair avec la construction de centres de maintenance et de remisage permettant d’accueillir ces nouveaux véhicules ou d’abriter les installations nécessaires au fonctionnement des bus à hydrogène,
- Les écrans en stations qui vous annoncent l’heure de passage de votre bus en temps réel nécessitent un système d’aide à l’exploitation du réseau de bus performant,
- La vente ou le rechargement des cartes TADAO sur les quais demande un système billettique fiable et adapté aux besoins…
Comment ces investissements sont-ils financés ?
Le Syndicat Mixte des Transports Artois-Gohelle a comme principale source de financement le versement transport. Ce « VT » est une taxe payée par les entreprises et administrations de plus de 11 salariés, qui ne peut servir qu’au financement des réseaux de transports en commun. Dans le cadre du projet Bulles, cet autofinancement représente 23% des besoins. A cela s’ajoutent des subventions publiques à hauteur de 28 % de la part de l’Etat, de l’Union Européene via les fonds FEDER, la Région et des collectivités. Enfin, un recours à l’emprunt est prévu à hauteur de 49%. A ce titre, le SMT AG bénéficie notamment d’un prêt à taux préférentiel de la part de Banque Européenne d’Investissement, de 110 M€. Ce prêt a été signé en présence de Messieurs Bernard Cazeneuve, Premier Ministre, Carlos Modeas, Commissaire européen en charge de la science, de l’innovation et de la recherche, Laurent Duporge, Président du Syndicat Mixte des Transports Artois Gohelle et Ambroise Fayolle, Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement, le 7 mars 2017 à Oignies.
Investissement et emplois
Les travaux à venir vont créer de nombreux emplois dans le secteur des travaux publics pour près de deux années. Si le coût total du projet est de 416 M€ HT, environ 238 M€ sont consacrés aux seuls travaux d’infrastructures. C’est donc une somme considérable qui sera injectée dans l’économie locale et qui contribuera à de nombreuses embauches. Selon une première estimation, entre 1 000 et 1 300 ouvriers du BTP devront être à l’œuvre pendant au moins 14 mois pour réaliser les aménagements nécessaires aux futures lignes Bulles. De plus, l’application de clauses d’insertion va permettre de créer de nombreuses heures de travail pour des publics en difficultés et leur ouvrir des perspectives vers un retour à l’emploi.
LES ÉLÉMENTS FINANCIERS